Human Right 2 Water : une ONG virtuelle en période d’incertitude

26 mai 2020, Genève

Suite à sa première Assemblée générale du 6 mai 2020, Human Right 2 Water est inaugurée aujourd’hui en tant qu’ONG internationale. Celle-ci offre une plateforme de connaissances essentielle pour l’intégration des droits humains à l’eau et l’assainissement dans les systèmes de gouvernance.

Compte tenu de la situation de pandémie actuelle, il existe indéniablement un sentiment d’urgence de résoudre la crise que traverse le monde avec le coronavirus. Les statistiques montrent que 5 écoles sur 10 n’ont pas d’eau ni de savon pour les élèves, et que

4 personnes sur 10 n’ont toujours pas d’accès à l’eau et au savon pour se laver les mains chez elles.[1],

La vision de cette nouvelle organisation est de proposer un monde dans lequel toutes les personnes puissent jouir de leurs droits humains à l’eau et à l’assainissement. Pour ce faire, celle-ci s’efforcera de partager les connaissances d’experts sur les manières à travers lesquelles ces droits humains devraient être intégrés dans la législation, les politiques et la pratique à plusieurs échelles. L’objectif est d’assurer un accès sûr et durable à l’eau et à l’assainissement pour tous, y compris pour les personnes les plus vulnérables et marginalisées. 

Le mois de juillet prochain marquera le dixième anniversaire de la reconnaissance du droit humain à l’eau et à l’assainissement par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Désormais reconnus comme deux droits humains distincts et à part entière, ceux-ci ont été intégrés dans la constitution de plus de 50 pays, notamment dans celle du Costa Rica qui a rejoint cette liste le 20 mai dernier (voir la presse).


Le nouveau président de Human Right 2 Water, Dhesigen Naidoo, sera présenté lors de notre prochain webinaire de lancement, le 3 juin à 14h, qui aura pour thème : «Les interventions d’urgence, liant la pandémie du coronavirus (COVID-19) aux droits humains à l’eau et à l’assainissement» (lien à suivre).


“Il est difficile de voir comment le monde pourrait prévenir ce type de crise à l’avenir sans adopter une approche durable, qui protège les droits humains à l’eau et à l’assainissement” Dhesigen Naidoo

Dhesigen est l’actuel PDG de la Commission de Recherche sur l’Eau en Afrique du Sud (Water Research Comission), institution nationale dédiée à la gestion et au financement de la recherche sur l’eau. De plus, il est membre du Conseil National de l’Innovation (CCNI), ainsi que membre fondateur du Groupe de Politique de l’Eau. Ayant également été fonctionnaire au sein du gouvernement sud-africain entre 1996 et 2007, Dhesigen est en adéquation stratégique avec les principaux objectifs de Human Right 2 Water. Plus particulièrement, il conçoit la possibilité d’élargir plusieurs des solutions innovantes qui sont actuellement disponibles au niveau communautaire, grâce à une approche fondée sur les droits de l’homme.

Issus d’un large éventail de contextes géographiques et thématiques, les membres du conseil d’administration sont tous des dirigeants reconnus, liés à la gestion des ressources hydriques, à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement, et au droit international relatif aux droits de l’homme et au droit à l’eau. Nous sommes très heureux d’accueillir Callum Clench en tant que Secrétaire (Directeur exécutif de l’IWRA), Anand Chiplunkar (ancien directeur de la Division Développement Urbain et Eau, Banque Asiatique de Développement), Maximiliano Campos (Chef de la Division de gestion intégrée des ressources en eau au sein de l’ Organisation de États Américains), Cheryl Hicks (PDG de Toilet Board Coalition), Sharmila Murthy (professeur associé à l’Université de Suffolk, et experte en droit international des droits de l’homme) et Mariet Verhoef-Cohen (Présidente du Partenariat Femmes pour l’Eau : the Women for Water Partnership).

Human Right 2 Water est une ONG internationale enregistrée en Suisse, opérant à travers une structure virtuelle qui réunit les compétences de tous ses membres, experts spécialisés dans la gouvernance de l’eau et de l’assainissement, ainsi que des droits de l’homme.

Pourquoi ce nom ? Notre directrice exécutive Amanda Loeffen, qui était auparavant PDG de WaterLex, souhaitait trouver un nom qui serait lié aux droits de l’homme de façon évidente. En liant le nom Human Right 2 Water au travail que nous entreprenons,  il est facile d’identifier les objectifs de l’organisation.

« Human Right 2 Water visera à renforcer les systèmes de gouvernance afin de donner plus de dignité aux femmes, aux filles et aux groupes vulnérables », Amanda Loeffen

Les droits humains à l’eau et à l’assainissement sont de plus en plus importants pour la protection du droit à la santé sur le long terme, comme en témoigne la pandémie actuelle de coronavirus. La pression sur l’environnement causée par le changement climatique peut également être atténuée par une approche holistique de la gestion de l’eau, comprenant une vision fondée sur les droits de l’homme. Si nous nous intéressons aux conditions de certains groupes vulnérables, tels que les peuples autochtones et les migrants, il devient évident qu’il est nécessaire de mettre l’accent sur la mise en œuvre de solutions pour accéder à l’eau et à l’assainissement. La gestion de l’eau, y compris des eaux usées en milieu rural, est essentielle afin de protéger la disponibilité, la qualité et l’accessibilité de l’eau.

Human Right 2 Water espère pouvoir contribuer à ce que toutes les personnes puissent réellement jouir d’un large éventail de droits humains, y compris les droits à la santé, à un environnement sain, à l’alimentation et à une vie digne, grâce à une volonté permanente de faire respecter ces droits à travers la loi, les politiques et la pratique à différentes échelles.

[1] https://washdata.org/